Voici la première chronique des chroniques d'une artiste amoureuse publiée sous le pseudo rowan sur InLibroVeritas, ici il est sous copyright Rowan ou Anneso comme vous voulez, mais c'est à moi, surement la seule chose en dehors de mon touareg que j'ai faite et que j'aime.
Si l'occasion m'était donnée de dessiner mes envies, peindre les compliments, distribuer les baisers... je n'hésiterais pas, mais qu'en penserez mes professeurs? aimeraient ils? personne ne le saurait, dans une pièce a la lumière tamisée par des rideaux de fine dentelle noire, je poserais mon chevalet, ma mallette, mon carton a dessin et admirerais mon modèle.
Je le ferais asseoir sur un tabouret, de préférence noir, et sans aucune vulgarité. Je l'inviterais à dégager ses épaules, pour permettre une pointe de nudité, passant derrière lui, faisant tomber sa dernière manche. Je l'esquisserais ainsi, caressant les courbes de son corps de la pointe de mon crayon, balayant ses formes de traits léger, et plongeant mon regard au fond du sien, de façon malicieuse. Je le tracerais ainsi, comme pour le graver dans mes doigts, le plonger dans mon coeur, m'immerger à travers ses couleurs. Mais le tableau ne sentirais pas son parfum, juste l'odeur de la toile, et ensuite l'huile de lin. Alors doucement je m'approcherais de son corps, ayant laissé les armes sur mon chevalet, j'irais m'asseoir près de lui, caresser sa joue, pour que par ma main mon dessin prenne vie, et que la sienne ne soit jamais prise. Me voyant faire tourner mon crayon il s'avancerait vers moi, caresserait mes cheveux et me ferait doucement frémir. Je sentirais ses mains caresser doucement ma peau, et son visage près de mon cou, respirant mon parfum comme pour ne jamais m'oublier, puis il retournerait s'asseoir, reprenant la pose, me sentant près de lui. Une fois ses courbes dessinées, je les caresserais du bout de mon doux pinceau, sur lequel ma peinture étalée, une fois liée lui donnerait le souffle qui lui manquait, le faisant vivre pour toujours près de mon coeur.
Le soleil s'abaissait dans l'horizon, et enflammait le ciel, l'heure était venue de ranger mon carnet de croquis, et rentrer a l'intérieur. J'avais songé, songé a lui, et fort longtemps. Il était 7heures, et nous avions rendez vous dans moins d'une heure, il ne tarderait pas à arriver, il était mon modèle et m'accompagnait dans la vie, il était brun, et respirait la joie de vivre. Il n'était pas mon amant, mais plutôt mon confident, nos ébats étaient de tendre moments a discuter, et notre amour, existait-il?
Je me préparais, en restant naturelle comme à mon habitude, mes cheveux tout fous, me conféraient une allure sauvage, qui me plaisait, et ne lui déplaisait pas, bien au contraire. Notre relation était fusionnelle, nos regards rieurs, l'un complétant l'autre, et aucunement besoin de parler pour se comprendre. Apres un mois de copinage, de bisous volé sur la joue, dans le cou, je lui avais proposé de venir chez moi, voulant le dessiner. Je n'avais seulement pas préciser la posture, peut être s'en doutait il? Mon songe, ne représentait pas ce qui allait se passer, j'étais trop timide pour ne serait ce qu'essayer, mais je le dessinerai, prenant autant de plaisir qu'à le regarder.
L' heure de notre rendez-vous arriva et il ne tarda pas à frapper à la porte. Il était vêtu d'un jean et d'une chemise légèrement ouverte laissant entrevoir sa virilité, et son regard toujours aussi doux qu'a l'ordinaire me fit l'effet d'une caresse.Il avait jeté sa veste sur son épaule, montrant que sa maniaquerie avait pour une fois laissé place à un peu de relâchement, je le sentais un peu tendu, et l'invitais à rentrer, il m'embrassa sur la joue. Il ne tarda pas à se sentir a son aise, il riait, me regardait malicieusement, faisait ses jeux de mots habituels qui ne manquaient pas de me faire rire. Je lui proposais de passer immédiatement dans mon atelier, lui désignant le petit tabouret noir, je lui demandais de s'y asseoir dans la position de son choix. Le voyant ainsi je repensais à mon songe, j'étais retenue, et pourtant je brûlais d'envie de passer mes mains dans son cou et ouvrir d'avantage sa chemise, mais je n'en fis rien. Ma mine commença à caresser ses courbes, doucement je l'esquissais, doucement je frémissais...
Puis j'y mis tout mon âme, je reprenais les traits, affinant les courbes, je gommais, je continuais sans me lasser de le regarder. Ses yeux doux comme le velours, me caressaient, sa bouche entre ouverte me faisait envie, m'appelait, et ses mains aux allures protectrices lançaient comme un appel à mon corps, pour qu'il aille s'y blottir. Le dernier coup de crayon arriva, je ne savais pas si cela était une fin en soi ou le début de tout. Je lui fis signe qu'il pouvait bouger, il vint se placer derrière moi, regarder le résultat. Il esquissa un léger sourire, visiblement satisfait du resultat. Puis, alors que je ne m'y attendais pas, il m'entoura de ses bras, et m'embrassa dans le cou.A ce moment, ce fut comme si le temps s' arrêtait, et ce baiser dura une éternité.
Quand il eut relaché son étreinte, je lui proposai de prendre un verre. A mesure que le vin nous abreuvait, il abreuvait également nos coeurs, nos regards ne pouvaient se détourner, et cela dura jusqu'à ce qu'à l'aide du vin, et un coup de pouce du destin, il descendit de sa chaise et vint me murmurer à l'oreille qu'il préférait finir la soirée sur la terrasse.Une fois que nous fûmes installés, nos regards recroisés, furent à nouveau liés, il me regardait, souriait, me regardait encore et cette fois ci, il riait. Il me fascinait, et je ne cessais de le désirer d'avantage à chaque minute passée.
Il me pris la main, et m'emmena vers le sable, me disant qu'on y voyait mieux les étoiles ainsi que le reflet de la lune sur les vagues.Ce fut un véritable enchantement, il pris ma main dans la sienne et la passa sur sa joue, à ce moment il me regarda et m'embrassa. Le sol se déroba sous mes pieds, je tombais sur le sable encore chaud, lui sur moi, s'en suit des baisers mieux que ce que j'aurais pu rêver.Dans la douceur marine, il me déshabilla, caressa mon corps, l'embrassa. Ses caresses me cambrèrent, il ne cessa pas pour autant et continua jusqu'à me faire doucement gémir.
J'étais au paradis.